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EN RÉPÉTITION (jusqu’au 26 février au Studio ESCA)

Ça parle de Macbeth, de pourquoi cette pièce est maudite, du mal absolu et de comment le théâtre peut finir par rendre fou [mais vraiment] fou à lier. Et puis du monde et de comment il fait parfois effraction dans le théâtre, balaie le théâtre.

En répétition

Texte Samuel Gallet
Mise en scène Vincent Arfa et Paul Desveaux
Avec les apprenti·e·s comédien·ne·s, Aleksandra Betanska, Fabien Chapeira, Gary Guénaire, Jeanne Guinebretière, Ilyes Hammadi Chassin, Ada Harb, Maxime Lambert, Joris Mugica, Milena Sansonetti et Fiona Stellino et la participation de Serge Biavan
Assistanat à la mise en scène Maïa Laiter.
Scénographie Paul Desveaux.
Chorégraphie Jean-Marc Hoolbecq.
Musique Alexis Ruotolo.
Lumières Laurent Schneegans
Du 2 > 26 février 2023
 » INÈS. –  Parfois je croise Lady Macbeth en bas de chez moi. Je marche et elle est là. Je sais que c’est elle. Elle entre au supermarché. Elle circule entre les rayons. Je la regarde. Dehors le monde est comme toujours au bord du gouffre. Et je la suis. J’imagine l’homme ou la femme qu’elle aime, les conseils qu’elle lui donne, ce qu’elle lui murmure pour sortir de sa condition, pour qu’enfin le pouvoir soit à elle. Et je me dis que tout peut-être a déjà eu lieu, que c’est Lady Macbeth après la guerre, après les meurtres, une Lady Macbeth oubliée, quand tout le monde est mort. Et j’en vois une autre, et une autre. Je vois une, deux, trois, dix, trente Ladies Macbeth, quand je rentre un peu bourrée de soirée, la nuit dans Paris. Les Ladies devenues folles, qui marchent la nuit près des rails des métros, les Ladies qui sont là, les tueuses oubliées, les Ladies qui sont allées en prison et qui sont sorties et que tout le monde a oublié, les Ladies déchues, avec leur chemise de nuit, leur vieux peignoirs, leurs cheveux défaits, leurs yeux hallucinés pleins de coke ou de médicaments, les milliers de Lady Macbeth là, dans les rues, à Barbès, à Belleville, à Ménilmontant, au forum des Halles,  dans les quartiers populaires, qui ont toutes eu leur heure de gloire, leur ascension fulgurante et qui ont chuté et qui vivent maintenant dans la paranoïa et l’insomnie, et que personne ne regarde, dont personne ne connaît l’histoire. Voilà, ce que je voudrais faire, partir écouter leurs histoires, par milliers, leurs désastres, ces milliers de Ladies Macbeth des rues et des trottoirs, au lieu de monter un vieux Shakespeare tout pourri. »

 

« Mon visage d’insomnie » aux éditions Espaces 34

La pièce est lauréate des Journées de de Lyon des Auteurs de théâtre 2021 du 4 au 14 mai 2022 (dans le cadre des CONTEMPORAINES au TNP), Théâtre National Populaire — Villeurbanne.

La pièce a reçu l’aide à la création d’Artcena au printemps 2021.

Dans Mon visage d’insomnie, il y a un petit village au bord de la mer, des plages immenses frappées par le vent.

Il y a un centre d’accueil pour mineurs non accompagnés.

Il y a Harouna, 16 ans, persuadé que les retraités du village veulent le tuer.

Il y a Élise, éducatrice de 25 ans, plongée dans un profond sentiment d’impuissance face à une société qu’elle déteste.

Et il y a cet homme d’une cinquantaine d’années, étrange et intempestif.

Dans Mon visage d’insomnie, il y a l’indistinction entre réalité et fiction.

Il y a la peur et la paranoïa.

Il y a des cerveaux malades qui tournent sur eux-mêmes comme des scorpions pris au piège dans un cercle de feu.

Tout paraît assez normal dans Mon visage d’insomnie, puis, progressivement, on bascule dans l’horreur.

Dans Mon visage d’insomnie, il y a H.P Lovecraft, Stephen King, Shirley Jackson, la comtesse sanglante d’Alejandra Pizarnik, l’université inconnue de Roberto Bolaño, le théâtre de Lluïsa Cunillé, la campagne de Martin Crimp, les films de Ari Aster, Robert Eggers, Jordan Peele.

Il y a aussi le fantôme du poète surréaliste Stanislas Rodanski, son refus radical, jusqu’à la psychose, de l’identité et du jeu social.

Et puis il y a les ami.e.s :

Vincent Garanger qui m’a commandé le texte que je voulais précisément écrire et qui l’a superbement mis en scène, l’équipe du Théâtre de l’Éphémère du Mans et en particulier Didier Lastère qui a créé le rôle de l’homme, la bibliothèque Armand Gatti de la Seyne sur mer et les belles rencontres faites là-bas avec Hélène Megy, Cyrille Elslander, Shana Lellouch et Thomas Cuevas, et enfin et toujours les sublimes Pierre Morice, Pauline Sales, Julie Aminthe, Amaury Ballet, Caroline Gonin, Cécile Gallet, Pascal et Emma Banning, Myriam Boudenia, ,grâce à qui j’ai pu trouver le sens et la joie de poursuivre vaille que vaille et malgré tout cette drôle de manie d’écrire pour le théâtre.

> Site des éditions espaces 34 

Entretien dans Profession Spectacle

Rencontre avec l’une des voix les plus intéressantes de la littérature théâtrale contemporaine : Samuel Gallet fait le pari de la fiction, maintenant la tension entre la fragmentation intérieure et l’espérance d’une unité possible.

> LIRE LE GRAND ENTRETIEN

Visions d’Eskandar sur France Culture

Texte de Samuel Gallet
Réalisation : Laure Egoroff d’après la mise en scène de Samuel Gallet et du collectif Eskandar

Conseillère littéraire : Céline Geoffroy
Avec Caroline Gonin, Jean-Christophe Laurier, Pierre Morice, Aëla Gourvennec, Mathieu Goulin
Et les voix de Samuel Gallet et Thierry Blanc
Musique composée et interprétée par : Aëla Gourvennec et Mathieu Goulin

Avec la participation de Fred Bühl, créateur sonore du collectif Eskandar
Prise de son, montage, mixage : Djaïsan Taouss, Mathieu Touren
Assistante à la réalisation : Louise Loubrieu et Laura Maton

Le texte est publié aux éditions Espaces 34.
Le spectacle a été créé par le collectif Eskandar en 2019 à la Comédie de Caen.

> ÉCOUTER

Visions d’Eskandar aux éditions Espaces 34

À la suite d’un malaise cardiaque dans une piscine municipale, un jour de canicule, un architecte plonge dans un coma profond, et fait une expérience de mort imminente.

Il se retrouve alors dans une ville complètement détruite du nom d’Eskandar. Il y croise d’autres personnes coincées comme lui dans cet espace intermédiaire et tente, pour sa part, de revenir à la vie.

Entre théâtre et oratorio, réel et onirisme, cette épopée théâtrale, parfois burlesque, donne à voir des visions de mondes meilleurs, dans un présent hanté par la catastrophe. Eskandar est cette ville jaillie du rêve de quelques-uns entre enthousiasme et inquiétude, un abri pour qui ne supporterait plus la société actuelle, comme une image de notre avenir possible.

Création par le Collectif Eskandar, dans une mise en scène de Samuel Gallet, avec
Caroline Gonin, Jean-Christophe Laurier, Pierre Morice, Aëla Gourvennec & Mathieu Goulin,

Comédie de Caen, du 25 au 27 mars 2019.

Tournée 2019-2020
— Centre Dramatique de Vire – Le Préau, le 2 avril
— Trident, Scène Nationale de Cherbourg, les 4 et 5 avril
— Dieppe Scène Nationale (DSN), le 19 novembre
— CDN de Rouen, les 29 et 30 novembre
— Scènes du Jura, le 3 décembre
— Tangram, Evreux-Louvier, le 7 mail (annulé)
— 11 Gilgamesh Belleville, Festival d’Avignon, juillet 2020 (annulé)

En 2021
— 11 Gilgamesh Belleville, Festival d’Avignon, juillet

Éditions Espaces 34

« Mon visage d’Insomnie » Texte Lauréat des Journées de Lyon des auteurs de Théâtre 2021

Mon visage d’insomnie – à paraître en mai 2022 aux éditions Espaces 34 – est pièce lauréate des journées de Lyon des auteurs de théâtre

> Palmarès complet

TEXTES LAURÉATS 2021
Présentés les 10 et 11 septembre 2021 au Théâtre Nouvelle Génération – Centre Dramatique National – Les Ateliers, Presqu’île.

Domaine francophone :
Hakim Djaziri, Les 3000 — Épisode 2 — Barkev, 40h de GAV
François Hien, La Peur
Philippe Malone, Les Chants Anonymes, prix Jean-Jacques Lerrant
Azilys Tanneau, Erreur 404

Traduction :
Gracia Morales NN 12 — Traduction d’Alice Bonnefoi

TEXTES LAURÉATS 2022
Présentés du 4 au 14 mai 2022 (dans le cadre des CONTEMPORAINES au TNP) — Théâtre National Populaire — Villeurbanne

Domaine francophone :
Céline Delbecq, À cheval sur le dos des oiseaux
Samuel Gallet, Mon visage d’insomnie
Jean-Charles, Noir Bordel Land
Mathilde Souchaud, Les échos de la forêt

Traduction :
Jens Raschke Ce que vit le rhinocéros lorsqu’il regarda de l’autre côté de la clôture
Traduction d’Antoine Palévody

Visions d’Eskandar au 11 Avignon

À la suite d’un malaise cardiaque dans une piscine municipale, un jour de canicule, un architecte plonge dans un coma profond, et fait une expérience de mort imminente. Il se retrouve alors dans un monde parallèle, une ville complètement détruite du nom d’Eskandar en compagnie d’un homme amnésique et d’Everybody, la caissière de la piscine municipale.

Entre théâtre et oratorio, réel et onirisme, dans un présent hanté par la catastrophe, Eskandar est cette ville jaillie du rêve de quelques-uns, comme une image de notre avenir possible.

> Teaser

> Site du 11 

Réservation : oliviertalpaert@envotrecompagnie.fr

Distribution
Texte et mise en scène Samuel Gallet
Avec Caroline Gonin, Jean-Christophe Laurier, Pierre Morice
Musiciens Mathieu Goulin et Aëla Gourvennec
Scénographie Magali Murbach
Lumière Adèle Grépinet & Martin Teruel
Son Fred Bühl
Dramaturgie Amaury Ballet, Théo Costa Marini
Administration et production Agathe Jeanneau
Diffusion Olivier Talpaert – En votre compagnie

Production
Production Collectif Eskandar
Coproduction PAN, Scènes du Jura – Scène Nationale
Soutiens DRAC Normandie, Région Normandie, Département du Calvados, Régneville, ODIA Normandie – Office de Diffusion et d’Information Artistique de Normandie.
Avec le soutien du Plan de Relance.

Samuel Gallet est artiste associé à L’Arc, Scène nationale du Creusot

Texte édité aux Éditions Espaces 34