Presse

En répétition

« Belle claque que ce texte de Samuel Gallet qui vient de paraître du côté des Editions Espaces 34.
Il débute presque comme une comédie grinçante dont l’enjeu serait le théâtre lui même : Eva, une jeune metteuse en scène, caste des comédiens pour créer Macbeth, les uns et les autres viennent avec leurs névroses, leurs ambitions, leurs ombres (ici, c’est Inès la révolté qui parle), il y a des scènes franchement hilarantes (mention spéciale au comédien Armand, le plus âgé, qui a déjà joué MacBeth, veut imposer son avis sur tout, et se révèle incapable d’être dirigée par :
a/ une femme
b/ une femme plus jeune que lui
Et puis, peu à peu, à mesure que commencent les répétitions, le texte vrille, une antique malédiction s’abat sur l’équipe, les enjeux d’Eva apparaissent biaisés, et la pièce qui avait commencée comme une comédie bascule vers le drame intimiste.
Chapeau bas pour ce moment de théâtre. Et nous prouve que Shakespeare est d’une terrible actualité.  »

Eric Pessan, Facebook, 4 février 2024

Mon visage d’insomnie

«  Thriller onirique en gris, parabole peut-être sur nos vieilles sociétés paranoïaques où l’on craint un gamin parce qu’il vient de loin et où ne reste plus aux êtres vraiment humains qu’à disparaître ou à construire des Atlantides, Mon visage d’insomnie obsède le spectateur. Comme un rêve sombre aux allures de carnages.  »

Laura Plas , Les Trois coups , 19 juillet 2022

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«  L’écriture de Samuel Gallet a su poser ses personnages dans une situation originale et développer son intrigue en laissant planer les doutes jusqu’aux dernières minutes.
Ses dialogues qui, sous l’apparence de la quotidienneté, se révèlent riches de non-dits, de silences et d’esquives, distillent scène après scène autant de doutes que de certitudes. Un véritable art du suspens est ici mis en œuvre intriguant autant les personnages que les spectateurs.
Mais l’intelligence de son texte ne s’arrête pas à la forme, la situation où il fait se dérouler sa trame donne à son texte une envergure beaucoup plus vaste et une matière plus touchante, plus profonde. »

Bruno Fougniès , La revue du spectacle , 24 mai 2021

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« pièce captivante (…)
L’idée est géniale, l’interprétation solide et la mise en scène riche.
Une trouvaille d’écriture assure le mille-feuille de l’intrigue ; l’exclusion de ces âmes invisibilisées et fragilisées par une société qui les craint est racontée par le subterfuge en creux de l’image du sociopathe désarmé devant une société qui veut ne rien en savoir.
Par cet artifice fictionnel, la pièce interroge la fureur de vivre d’une jeune génération migrante et sa détresse face à une société qui, pour les effacer, les infantilise et qui, pour les contrôler, exige de penser à leur place.
Par un effet miroir, la dialectique entre l’attraction et la répulsion trouble la psyché d’un sociopathe meurtrier, et renvoie à nos propres dilemmes devant ces hommes bravant la mort pour s’assurer une autre existence.  »

David Rofé-Sarfati, Toute la culture , 27 mai 2021

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Visions d’Eskandar

« « Dans deux de ses pièces Visions d’Eskandar et La Bataille d’Eskandar (Editions Espaces34), Samuel Gallet nous plonge dans un monde parallèle totalement détruit dans lequel la nature reprend ses droits. Une sorte de théâtre d’espaces abîmés dans lequel les ruines sont aussi le lieu de ce qui peut émerger de nouveau.
L’enjeu y réside dans l’ambivalence de la catastrophe, un « théâtre des possibilités » avec, en toile de fond, un rapport à l’écosophie de Félix Guattari qui invite à relier l’écologie environnementale à l’écologie sociale et mentale afin de regarder nos vies et manières d’être en société sur cette planète.
« Le savoir ne va pas nous libérérer. L’espace du théâtre est celui du sensible, une tentative de rendre compte dans les corps du caractère inédit de ce qu’on est en train de vivre. »  »

Thomas Flagel , Théâtre(s) , printemps 2023

« « formidable plongée dans les ruines de notre temps, de nos villes et de nos humanités, en ce lieu intime où blessure et désir s’étreignent, où la vie redevient un possible. Un texte exigeant, servi par des comédiens et des musiciens de haute volée. » »

Pierre Gelin-Monastier , Profession spectacle , 21 juillet 2021

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« Rencontre avec l’une des voix les plus intéressantes de la littérature théâtrale contemporaine : Samuel Gallet fait le pari de la fiction, maintenant la tension entre la fragmentation intérieure et l’espérance d’une unité possible. »

Pierre Monastier et Frédéric Dieu, Profession spectacle, 17 novembre 2021

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La ville ouverte

« Cette épée de Damoclès suspendue au-dessus de nous est l’épreuve que nous ne devons pas refuser, que nous devons affronter : d’une certaine manière, il faut prendre l’arme ou rendre l’âme. Elle vient, cette épée, couper en son milieu le fruit rond qu’est la terre, nous traverser de part en part pour le pire (la sensation d’une chute permanente et sans fin de tout, le sol qui nous manque, l’angoisse devant la force avec laquelle le monde court à sa perte) et le meilleur (le parler tranchant retrouvé, le désir d’innocence et de pureté, la soif d’aimer en vérité). C’est pour tout cela qu’il faut lire la pièce de Samuel Gallet dont l’argument, le déploiement et le langage (malgré les deux intermèdes consacrés aux flatteries de Damoclès qui nous semblent être une concession malheureuse au parler médiatique de ce temps) se situent à cette hauteur historique et tragique qui ennoblit l’auteur et son lecteur en leur faisant franchir ensemble les portes de la vérité. »

Frédéric Dieu, Profession spectacle, 2018

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Mephisto Rhapsodie

« THE TIMES – ★★★★

Imaginative, ambitious, engaged, unpredictable and alive
Outstanding…ravishingly good
Exquisitely staged nightmare. »

Dominic Maxwell, The Times , 2019

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« THE SPY IN THE STALLS – ★★★★★

Radical, bold, political, funny, scary, shocking, moving – a truly transformational night at the theatre’
‘Is this now the most exciting theatre in London? »

Joseph Prestwich, The Spy in the stalls , 2019

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« THE OBSERVER – ★★★★★

One of the most thought-provoking and enjoyable pieces of theatre I have seen in a long while »

Kate Kellaway, The observer , 13 octobre

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La bataille d’Eskandar

« Acculée par la contrainte et la privation, une femme éclate les tissus du réel pour s’engouffrer dans le formidable imaginarium de la ville d’Eskandar. »

Victor Inisan, La gazette des festivals, 2018

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« Écrire n’aura jamais été autant aujourd’hui le lieu terrible de ces questions, de ces choix : l’imaginaire, l’espace d’un abri ou l’enjeu d’un combat ? Le rêve, une façon de s’arracher au réel, ou une manière de renouer aux réalités désirables ? Le travail de Samuel Gallet prend les armes à cet endroit pour ferrailler dans ce théâtre des opérations et des contradictions. En faisant du rêve le territoire d’une reconquête du réel, il opère ce pas de côté qui tout à la fois nous arrache au réel et permet qu’on s’en saisisse. Par le jeu troublant d’un onirisme travaillée par la réalité sociale, et d’une réalité attaquée par le rêve, il fabrique une langue capable de réarmer la nécessité vitale de nos jours : celle de la vengeance. »

Arnaud Maïsetti, L'insensé, 2018

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« Avec des moments lyriques, d’autres tragiques ou oniriques, des séquences construites comme des didascalies ou des listes d’animaux fabuleux, La Bataille d’Eskandar est une matière incandescente et paradoxalement jubilatoire. Un appel à faire peau neuve en quelque sorte et à reconstruire. »

Laurence Cazaux, Le matricule des anges, 2017

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Issues

« Issues réussit ce petit miracle, de partir de cette antique comédie, certes relativement épargnée par le passage du temps, quant à son potentiel désopilant (rappelons qu’il s’agit de l’organisation par les femmes grecques d’une grève du sexe, destinée à mettre fin à la sanglante guerre du Péloponnèse), pour donner à voir, et à ressentir, l’expérience carcérale, sa violence, sa misère sexuelle, et l’inextinguible soif de liberté qu’elle engendre. »

Justin Winzenrieth, Le souffleur, 2016

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« Outre la naissance de l’écriture, ce texte pose avec acuité la question de la place de la culture dans notre société. Il montre de manière drôle et abrupte le clivage existant entre ceux pour qui la culture est essentielle et ceux qui en sont exclus et ne la trouvent en rien nécessaire. »

Laurence Cazaux, Le matricule des anges, 2016

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Communiqué n°10

« Un fait divers comme il en existe tant et l’explosion d’une cité servent de fil conducteur à deux parcours parallèles.
Celui d’Hassan, le frère qui ne sait pas au juste contre qui exercer une vengeance enracinée dans une frustration plus lointaine et celui de Damien dont le seul crime véritable est d’avoir voulu échapper à sa condition, d’avoir voulu rêver d’une autre vie possible.
Violence, violence contre soi-même, sentiment de l’échec et abandon de ses propres illusions rassemblent ces deux jeunes hommes que le barillet d’un revolver sépare en grinçant.
Autour d’eux, le monde aligne ses victimes dont les illusions ont du mal à survivre à l’épreuve du temps. Un vieillard qui désire mourir à l’écart de l’empathie des siens, une jeune droguée qui se donne à un clochard, une mère folle de douleur et une jeune fille gentille qui ne sait pas trop comment agir.
(…) enlaçant les intrigues et les destins de personnages avec une compréhension exempte de tout jugement hâtif l’auteur réussit à saisir quelque chose d’un malaise plus profond qui dépasse le désœuvrement, le chômage, l’échec de la scolarisation.
Comme une violence héritée de la frustration des pères (magnifique métaphore du père mort qui demande à son fils de ne pas identifier sa tombe pour qu’on ne vienne pas le chercher en cas de pénurie de main d’œuvre).
Et puis il y a la belle trouvaille de ces enfants, organisés en bandes d’amoureux, qui mènent leur guérilla armés de boules puantes comme un jeu dangereux auquel il n’y a pas de fin.
Bien construite, bien écrite dans une langue efficace et sans manière, une pièce sensible et généreuse. »

Comité de lecture, Panta théâtre (pièce coup de cœur du comité), 2011